Ma nouvelle ville préférée (Guanajuato passe en 2ème du coup...) ! !
Alors nous on débarque en fin d'aprem sur les lieux, encore en petite tenue puisqu'on vient d'Agua Azul, et on se prend un 0-5°C dans les dents! Bim, ça surprend. On se réfugie à l'hôtel, on se met tous les vêtements propres qu'ils nous restent (même un peu de sale d'ailleurs) et on court se restaurer dans un lieu fermé. On ingère quelques plats mexicains qui nous sont si chers, puis viennent deux petits enfants indigènes à notre table. Qu'est-ce que vous vendez ? Des gants pour 15 pesos ? J'achète ! Une fois dans la rue avec nos protège-doigts, nous rencontrons des femmes indigènes qui vendent pleins de vêtement chauds. Combien pour ce bonnet style phrygien avec oreillettes ? J'achète ! De toute façon, c'est pour notre survie.

Le lendemain, au petit reveil, le froid est toujours bien présent mais le soleil aussi. La journée s'annonce riche, et belle. A peine 50m dans la rue et on tombe sur un défilé d'écoliers. Très sympa. Ce qu'on ne savait pas, c'est que c'était la fête de la révolution, rien que ça. Cool. On visite les rues de la ville, les places, les églises, quelques musées, le marché d'artisanat (principalement des vêtements) et le marché de victuailles. Le soir, petit(s) verre(s) de vin chaud (quand on aime on ne compte pas) et direction cinema, pour voir un documentaire sur les Zapatistas. Mais qui sont-ils ? (Voir paragraphe à la fin)

Le lendemain, nous avons payé un tour organisé pour visiter deux villages tzotziles, un des peuples indigènes les plus importants. Le premier, San Juan Chamula, était vraiment très intéressant. La culture, la façon de penser, de fonctionner, de vivre, tout est différent. La réligion aussi est très particulière, ce qui fait que l'église que nous avons visité (interdiction de faire des photos) a été un trucs les plus fous que j'ai vu au Mexique. En deux mots, une salle casi vide, le sol recouvert d'épines de pins, des gens qui prient à genoux sur le sol avec 50 bougies devant eux, un coca, une limonade et un poulet. Pardon? Alors les bougies c'est pour faire de la lumière, rien de plus, le coca c'est pour roter et ainsi évacuer les mauvais esprits (sisi!), la limonade c'est pour mettre sur les bougies à la fin de la prière (ça fait "pschhhhiiiit" c'est rigolo) et le poulet c'est pour se mettre du sang, afin d'imprégner le coq des mauvais esprits (encore!) et tuer cette pauvre bête pour les éliminer.
Sympa non ? Au fait, ai-je besoin de preciser qu'il ne vénère pas le Christ, mais un truc bien à eux ? A part ça, le cimetierre était intéressant aussi, et fort joli.
Dans le 2ème village, Zinacantan, nous sommes allés dans une famille pour voir comment ils vivent, comment ils travaillent, comment ils mangent. C'était aussi très intéressant, quoique un peu génant de les déranger dans leur quotidien je trouve.
Après tout ça, de retour à San Cristo, nous avons pris le temps de visiter le musée de médecine maya. Assez petit mais de très belles reconstitutions de scènes. Puis retour sur Cuernavaca, après 18h de bus.

Eglise de San Juan Chamula
Les ZapatistasCe ne sont pas juste des gens qui pillent les touristes de temps en temps. Non, c'est bien plus que ça. Ce sont des indigènes qui ont pris les armes pour se faire écouter, car ils n'avaient aucune reconnaissance et aucun droit. Leur lutte fût très dure et très longue, et tous les problèmes n'ont pas été résolus. Leurs actions ont souvent été écrasées par la force militaire, ou alors les politiques les ont écoutés, ont négocié des lois, puis les ont ignorés à nouveau. Ils représentent donc la non-soumission à l'autorité, l'idendité indigène, la souffrance d'un peuple laissé à part. La plupart vivent dans les montagnes mais beaucoup de gens dans les villes soutiennent leur combat, sans forcément prendre les armes.